dimanche 4 décembre 2016

C'était autrefois dans la creuse

Dans les différentes communes du département, les rites étaient nombreux lors de la naissance d’un enfant, et à chaque étape de la vie.
Les rites et coutumes du berceau jusqu’à la mort étaient nombreux dans la Creuse
A Saint-Vaury, pour qu'il soit riche, on portait le nouveau né sur une table et on le roulait sur des pièces d'or. Elles ne devaient pas être courantes dans les chaumières de chez nous, mais c'est l'un de ces rites et coutumes rapportés en 1943 par le « traditionniste » Camille Laborde dans les mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse.
D'autres auteurs se sont penchés sur ces traditions. L'ensemble de leurs travaux forme le tome 5 de la collection « Carnets de la Creuse ». Intitulé « Les âges de la vie », la SSNAHC vient de le publier. Ces usages et croyances ont longtemps accompagné les naissances, les mariages, les décès dans la société rurale.
Il était mal vu d'y déroger : la jeune mariée qui ne pleurait pas en quittant sa mère le jour de ses noces passait pour une mauvaise fille.
combustion d'une mèche de chanvre ; à Jarnages, elles plantaient une épingle dans le nez de la statue de saint Gervais. Lors du mariage, à Royère, un homme âgé précédait le cortège en portant un coq ; à l'église, si le marié mettait un genou sur la robe de la mariée, il ne se laisserait pas dominer par elle mais si la traîne de la femme couvrait les souliers de l'homme, c'est elle qui « porterait la culotte » dans le couple.
En ce qui concerne le décès, le défunt était mis en bière enveloppé dans un drap réservé à cet usage, avec dans le cercueil un morceau de la bougie utilisée lors de la veillée funèbre ; les jeunes mères ne devaient pas assister aux obsèques de leur premier né, ni les jeunes veuves à celles de leur mari. À Felletin, on faisait toucher au cercueil le tabernacle et à Saint-Sulpice-les-Champs l'autel. À Gentioux, les veuves devaient porter pendant un an leur caraco à l'envers et à Toulx les hommes laisser pousser leur barbe pendant la durée du deuil.
Il y avait parfois contradictions entre usages : à Saint-Maixent, Châtelus-Malvaleix, Nouziers, Saint-Vaury… le cortège du mariage suivait le « chemin des morts » pour porter bonheur aux mariés tandis qu'à Vallières, La Courtine, Sardent, Glénic, Mourioux… il évitait cet itinéraire réputé néfaste. Quant à George Sand, elle condamnait la coutume de la « rotie » qui voyait les jeunes gens et jeunes filles faire irruption dans la chambre des mariés, le lendemain de la nuit de noces pour leur poser des questions impudiques.

source : La Montagne

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