C'est quand même incroyable, à trois mois de souhaiter d'être réélu, le gouvernement n'arrête pas de tirer a boulets rouges sur "ses électeurs". Si cela continu, ils n'auront même plus de quoi se payer le carburant pour se rendre au bureau de vote.
Il va falloir un jour que le martelage s'arrête, le peuple gronde, la prise de la bastille n'est plus qu'à quelques pas....
Nicolas Sarkozy l'avait pourtant promis, le 29 janvier dernier à la télévision : "Clairement, j'exclus toute augmentation des impôts." C'est pourtant bien ce qui va se passer. Il s'agit de la conséquence directe du "gel du barème de l'impôt", annoncé en novembre dernier par François Fillon, dans le cadre du deuxième plan de rigueur adopté par la France.
Concrètement, jusqu'ici, les tranches d'imposition qui servent d'assiette à la taxation étaient revues chaque année pour tenir compte de l'inflation. C'est cette disposition qui est gelée pendant deux ans au moins, en 2012 et en 2013. Résultat, toutes les personnes dont les revenus ont augmenté en 2011 verront leurs impôts 2012 croître s'ils se retrouvent avec des revenus imposables supérieurs à 5 963 euros, le seuil de la première tranche à 5,5 %.
De 1,17 à 12,57 % d'augmentation
De la même manière, d'autres ménages déjà imposés pourraient franchir le seuil de la tranche supérieure d'imposition et donc devoir payer davantage. Un surplus d'impôts qui n'est pas encore visible sur le premier tiers que les contribuables ont reçu au début de l'année. La mauvaise surprise viendra lors du paiement du reliquat, en septembre.Lundi, le journal Le Parisien a remis sur le devant de la scène une série de calculs effectués par le Syndicat national unifié des impôts (Snui). À en croire ces chiffres, que Le Point.fr vous propose ci-dessous, les hausses s'étaleront de 1,17 % pour un couple aisé sans enfant à... 12,57 % pour un célibataire. Quoi qu'il en soit, le gouvernement attend 1,7 milliard d'euros supplémentaires de rentrées fiscales pour 2012 et le double pour 2013.
Interrogé par Le Parisien, le ministère de l'Économie nuance l'idée d'une augmentation généralisée de l'impôt sur le revenu. "Le changement de barème ne touche pas les gens dont le revenu stagne. Il n'affecte que les contribuables qui ont gagné plus en 2011 qu'en 2010", explique-t-on à Bercy.
